Broken Promise
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 Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan

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Auteur Message
Melyana E. Hennington
    Daddy's An Hero;
    & He's My Hero

Melyana E. Hennington

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i n s c r i t . l e : 19/09/2009
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Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Vide
MessageSujet: Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan   Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan EmptyDim 20 Sep - 22:12

Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Icnemfoy2 Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Icneja7
« Le père est un miroir dans lequel
La petite fille puis l'adolescente,
Peut discerner les prémices
De la femme qu'elle deviendra … »


Geneviève Bersihand



    L'avantage d'être fille unique, c'était de ne pas avoir à partager sa chambre, d'avoir un lit pour soi toute seule, de ne pas se faire prendre ses affaires et d'avoir, surtout, son père pour soi toute seule ! Melyana était justement de ces petites filles qui était première née dans leur foyer. Elle avait donc tous ces avantages et elle s'en réjouissait le plus souvent. Elle savait qu'avoir des frères et des soeurs, ce n'était pas toujours amusant, surtout quand ils étaient plus petits que nous. Elle le savait parce que sa meilleure amie, Ryley, le lui avait dit. Il fallait dire que Ryley était née dans une famille où les parents pronaient des règles d'éducation très laxistes. La mère de Ryley n'arrêtait pas d'avoir des enfants, alors elle ne travaillait pas. Au début, Ryley trouvait ça bien parce qu'elle adorait les bébés et que, du coup, ses parents lui faisaient plus confiance, lui donnaient des tâches qui la faisaient se sentir grande, mais après ... Après, les bébés grandissaient et se mettaient à lui voler toutes ses affaires, après, les bébés grandissaient et devenaient de sales mômes, comme disent parfois les personnes âgées dans la rue quand vous les faisiez presque tombées en courant devant elles, des sales mômes qui se mettaient à tirer les cheveux de Ryley et à faire des dessins aux feutres sur ses devoirs, même qu'après, ça part pas. Ryley avait en ce moment 6 petits frères et petites soeurs, et ça l'embêtait beaucoup. Elle disait pourtant que Melyana était sa soeur jumelle, ce que celle ci était heureuse d'être, pour de faux bien sûr ! Mais parfois, Melyana se demandait comment ce serait si elle avait un petit frère ou une petite soeur. Oui, il faudrait qu'elle partage ses jouets, mais c'était pas trop grave, puisqu'elle ne jouait plus avec ses jouets de bébé, elle pourrait les lui donner, au bébé. Ce serait marrant parce qu'elle se sentirait encore plus grande. Mais ce serait moins drôle quand il vaudrait partager son Papa. Son Papa ... C'était son super héros ! Il était génial son Papa, et en plus, il était très fort, parce qu'il arrêtait tous ceux qui désobéissaient à la loi, et aussi, il était très beau. Melyana le savait parce que toutes ses copines étaient amoureuses de lui et que leurs mamans rougissaient toujours lorsqu'il leur parlait.

    Son père, c'était le seul parent qu'elle avait parce que sa mère, Claire qu'elle s'appelait, était partie il y avait longtemps, lorsqu'elle était encore bébé. Elle lui manquait, c'était vrai, parce que toutes ses copines avaient leur mère auprès d'elles, et pas elle ... Elle ne savait même pas à quoi elle ressemblait, son père n'avait pas de photos et puis, elle savait qu'Ethan (c'était le nom de son père) n'aimait pas trop en parler. Il rigolait toujours et était super cool, mais si Melyana parlait de sa mère, il devait moins souriant et parlait plus durement, sans le vouloir hein, elle en était sûre, mais quand même. Parfois, la nuit, elle rêvait de sa mère, mais elle ne voyait jamais sa tête. Oui, elle avait une tête, elle était pas décapitée comme dans le film que son Papa regardait la dernière fois alors qu'elle était couchée et qu'elle était descendue pour boire un verre d'eau. C'était juste qu'elle avait une bande noire sur la tête, comme au cinéma en haut et en bas ... Et à chaque fois, sa maman finissait par lui crier dessus, Ly' se réveillait en sursaut et pleurait, pas fort pour pas que son père entende, mais elle pleurait quand même. Elle pleurait pas toujours, mais, toujours, après, elle arrivait pas à s'endormir. Comme cette nuit ... Elle tournait et tournait dans ses draps, parce qu'elle avait encore rêvé de sa mère, et pas que d'elle. Mais elle voulait plus y penser, parce qu'elle savait que sinon, elle ne s'endormirait pas avant que son Papa ne monte pour la réveiller. Elle regardait par la fenêtre, entre les rideaux, et voyait la lumière du lampadaire de la rue, et aussi la Lune. Mais cela ne la calmait pas ... En plus, elle avait soif ... Et la cuisine était en bas. Poussant ses draps, elle sortit du lit et sauta par terre. Sa tresse tapa un peu contre son dos alors qu'elle lissait sa chemise de nuit, parce qu'elle aimait pas quand il y avait trop de pli. Elle quitta sa chambre, qui restait toujours porte ouverte, sauf des fois, lorsque Lex' était là, et se dirigea vers les escaliers. Elle posa un pied après l'autre sur les marches pour descendre alors qu'elle faisait glisser sa main droite sur la barre de l'escalier. Arrivée en bas, elle passa dans le salon, pour regarder si, comme la dernière fois, son père ne s'était pas endormi devant la télé dans le canapé. Mais la télé était éteinte et son père, pas là. Marchant jusque dans la cuisine, elle s'avança jusqu'à la table, tira doucement une chaise et grimpa dessus, pour mieux attraper la carafe et son verre. Elle n'avait pas allumé la lumière, parce qu'elle ne voulait pas que son père se réveille. Il travaillait beaucoup, il était fatigué, même s'il disait que c'était pas vrai. Il baillait, et elle, elle le voyait bien qu'il était fatigué. Mais c'était une tête de mule son Papa. Une fois son verre rempli d'eau et vidé par ses soins, elle descendit de la chaise et alla à l'évier, pour y mettre son verre.

    Sans faire exprès, elle tapa le verre contre le meuble et il explosa en plein de petits morceaux. Sous la surprise, elle sursauta et se dépêcha de tout ramasser pour jeter à la poubelle, pour ne pas que son père sache qu'elle avait cassé le verre. Oui, il le saurait de toute façon, parce qu'il savait compter le nombre de verre, mais sans savoir pourquoi, elle ne voulait pas qu'il sache tout de suite. Il faisait noir et, bien sûr, elle ne voyait pas grand chose. Elle se pencha pour tout ramasser et mettre dans la poubelle, et ce qui devait arriver arriva. Melyana attrapa mal l'un des morceaux dans sa paume et celui ci lui coupa l'intérieur de la main. Et ça faisait mal, ça piquait même, mais elle ne pleurait pas, parce que ça allait quand même. En fait, nan, ça allait pas, ça faisait très mal mais elle ne voulait pas pleurer. Elle pensait surtout à son père et se dépêchait de tout ramasser, espérait aussi qu'il était trop bien endormi pour entendre quoi que ce soit. Mais c'était peine perdue, nan ? D'ailleurs, à peine avait elle refermé la poubelle que la lumière s'alluma dans la pièce. Elle cacha ses mains derrière son dos et fixa son père en essayant qu'il ne comprenne pas qu'elle avait fait une bêtise. Elle sentait son coeur battre très fort dans sa poitrine et elle sentait aussi la coupure lui faire mal, le sang couler un peu ... Vite, il fallait qu'elle trouve un truc à dire, un truc à inventer, et comme ça, elle pourrait répondre à toutes les questions que lui poserait son père sans avoir à dire qu'elle venait de faire une bêtise !


    « Papa ? »
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Ethan A. Hennington
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Ethan A. Hennington

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i n s c r i t . l e : 27/08/2009
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MessageSujet: Re: Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan   Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan EmptyDim 27 Sep - 17:45

Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan I2113 Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Rlgvvp
(C) Catsoon & November


    Être papa à l'âge de seize ans, ça n'avais pas était facile tous les jours, surtout que je n'avais jamais eu de très bon exemple de parents, bien au contraire, j'avais eu une mère qui me détestais et un père qui n'était pas mon père et qui en plus m'avais menti toute ma vie, alors niveau exemple, j'avais plutôt interêt de ne pas m'appuyé sur eux, quand Melyanna est née ma mère état déjà morte et je ne parlait plus à mon 'père' depuis pas mal de temps alors j'avais du me débrouillé tout seul tant bien que mal, j'avais du apprendre à changer les couches et croyez moi ça, c'était vraiment très dur; ça avait peut être même était l'étape la plus difficile de ma condition de jeune papa ! Il y'avait aussi eu leurs pleurs à des heures tardives alors que j'avais cours le lendemain matin, il m'étais parfois arrivé de faire des nuits blanches et de m'endormir comme une masse, notemment en cours de math, faut dire aussi que même sans faire nuit blanche, j'étais capable de m'endormir en math, tellement je trouvais ça passionnant. Enfin tous ça pour dire qu'à l'heure actuelle j'étais plutôt fier de moi, j'avais réussi à élever Melyana pour qu'elle devienne, à mes yeux, la plus parfaite des petites fille de son âge. Elle était sage, intelligente, rigolote, obeïssante, enfin bon juste parfaite ! Je trouve que malgrés les contrainte de ma vie de père, j'avais réussis à passer mon diplôme de fin de lycée et j'avais très bien réussis la faculté, aujourd'hui je travaillais pour le FBI ce qui évidemment n'était pas facile tout les jours et pourtant j'arrivais toujours à m'occuper parfaitement de Melyana, même s'il y a des jours où j'aimerais pouvoir passer plus de temps, vous savez, les jours où je rentre tard à la maison, que je commande une pizza, qu'on mange devant la télé etqu'on va se coucher directement après tellement je suis fatigué.

    Ce soir là avait était l'une de ses soirées et même si comme d'habitude j'avais dit à Melyana que j'allais très bien, je m'étais endormi comme une masse après m'être mit au lit, je n'avais même pas eu le temps d'apeller Caitlyn, qui était quand même ma petite amie, en même temps ça servait à rien de l'apeller pour lui dire qu'il était vingt et une heures passées et que je devais absolument aller pioncer avant de tomber littéralement mort de fatigue, au pire je l'apellerais demain, quand je serais au boulot en train de chercher dans des dossiers et ne rien trouver, comme d'habitude, c'était fatigant cette histoire de crimes, des gens mourraient et on était incapable de trouver l'assasson, comme s'il s'était volatilisé, sur les lieux du crimes il n'y avait pas d'empruntes, pas de traces d'effraction et même pas d'armes de crime ... Melyana arrêtait pas de me dire que c'était des démons qui tuaient les gens, que ce n'était pas un humain que je devais chercher, je ne sais pas où elle a était chercher cette idée, qui avouons le, est carrément bizarre, mais elle avait l'air de croire dur comme fer à ce qu'elle disait, et vous connaissez les enfants, ils sont têtus, j'avais beau lui dire que les démons n'existaient pas, elle continuer d'y croire et plus les jours passés, plus l'enquête restait bloquée à la case départ, et plus je commençais à croire qu'elle avait peut être raison, ce qui était débile car les démons ça n'éxistent pas ! Mais un humain capable d'effacer toutes ses traces d'une maison après en avaoir tué les propriétaires c'était tout aussi bizarre. Mais bon quoi que ça puisse être, je me voyais mal arriver au boulot demain matin et dire à mes collégues un truc du genre « Arrêtez de chercher les gars ! Je sais exactement ce qui a tué ses gens ! C'est un démon et c'est ma fille de dix ans qui me l'a dit ! » là c'est sûr que j'aurais l'air malin, alors autant continuer à chercher dans la même direction, celle qui me semblait être la plus normale ...

    Quoi qu'il en soit, ce soir je m'étais donc endormit très tôt, j'avais vite était conduit au pays des songes là où il n'y a en pricinpe pas de place pour le boulot, sauf qu'en ce moment j'avais l'impression de cogiter sur cette enquête même pendant que je dormais, ce qui faisais que j'avais le sommeil très léger, je me réveillais plusieurs fois par nuit et surtout quand il y avait du bruit dans la maison, d'autant plus qu'avec justement cette histoire de crime, plus personne ne dormait sur ses deux oreilles à Pleasant Hill, bref, cette nuit là c'est un bruit venant de la cuisine qui m'avais reveillé alors j'avais regardé mon réveil qui affichait deux heures et des patates, le chiffres des minutes n'est pas très important de toute évidences, je m'étais levé, avait enfilé le premier pantalon me tombant sous la main, juste parce que j'ai pas pour coutume de sortir de la chambre en calbut' (Ethan est plus civilisé que Dean xD), je m'étais dirigeais vers la cuisine, ou d'un geste endormi j'avais allumé la lumière, pour voir Melyana, là deboutn allez savoir ce qu'elle faisais là à une heure pareille ...

    « Melyana ... Qu'est-ce que tu fais dans la cuisine à cet heure là ? »

    Je me frottais les yeux afin d'y voir moins flou, ma fille avait beau être parfaite il lui arrivait comme tout les enfants de faires des bêtises et je ne sais pas pourquoi j'avais comme l'impression qu'elle venait d'en faire une, après tout, je la connaissais suffisamment pour deviner les choses qu'elle voulait me cacher ...
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Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Vide
MessageSujet: Re: Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan   Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan EmptyDim 27 Sep - 22:35

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Geneviève Bersihand


    Il y avait cette chose si particulière chez son père. Où qu'ils se trouvent, quoi qu'ils fassent et quelque soit l'agitation régnant autour d'eux, Melyana se sentait en permanence en sécurité. Elle se sentait bien, tout simplement, pensait, sans doute un peu trop utopiquement (elle avait appris le mot ce matin, en jouant au jeu que leur avait proposé, à ses petits camarades et à elle, l'institutrice, vous savez, ce jeu où le premier qui trouve le mot demandé à gagner, bref ...) que le danger n'avait plus sa place lorsque son père était là, qu'il ne s'agissait plus que d'un mot, qu'il était impossible que ce mot prenne forme et entre dans sa vie. Il fallait dire qu'Ethan n'avait rien de commun physiquement avec un petit gringalet dont la taille des bras avoisinait celle de ceux de Mely' ! Ethan, non seulement il était beau (le plus beau, ça, c'était sûr !), mais il était en plus grand et fort. Pour la taquiner, Lily, la cousine d'Ethan, disait que Melyana aimait trop son père pour voir que parfois, il craignait, franchement ! Oui, son père avait des défauts, mais c'est un peu pareil pour tout le monde au final, nan ? Et puis, elle avait quand même assez de raison pour voir ses défauts ! Petit 1, son père ne savait pas cuisiner, disons plutôt qu'il n'aimait pas réellement passer des heures dans la cuisine, partant du principe que de toute façon, ça sert à rien de perdre son temps à préparer des plats supra compliqués puisqu'ils allaient être mangés en deux temps trois mouvements. Donc, ça l'arrangeait bien de pas savoir cuisiner, ça évitait de devoir reconnaître qu'il avait la flemme et qu'il détestait ça ! Mais bon, il savait quand même faire cuire des pâtes, de la viande, du riz, il savait aussi couper des tomates en morceau, il n'était pas nul au point de ne pas savoir faire ça ! C'était juste qu'il adorait les plats préparés qu'il suffisait de réchauffer, comme la purée en sachet à mélanger avec du lait et de l'eau ou les frites congelées à passer au four. Ensuite, il avait la sale habitude de ne pas toujours tout ranger, alors sa fille passait parfois du temps à chercher partout où il avait mis la télécommande, parce qu'elle n'aimait pas le programme qui passait à la télé, télé que son père avait laissé tournée alors qu'il était parti faire autre chose. Il y avait aussi des tas d'autres défauts chez son père, mais aucun d'eux ne pourrait jamais rivaliser avec toutes ses qualités. Ethan était aimant, généreux, peu avare de gestes d'affection et de ce côté là, Mely' était chanceuse, très ... Si tous ses petits camarades avaient un père et une mère, rare étaient ceux qui avaient un père aussi dévoué et attentioné que celui de Bumble Lee. A entendre ses camarades de classe, très souvent, leurs pères ressemblaient à des ours mal léchés, qui sentaient parfois la bière en plus de ça, nan, qui empestaient plutôt la bière ! Alors, oui, elle n'avait pas de maman, et personne à l'école ou presque ne l'avait loupé là dessus, ils lui avaient même plutôt tous mener la vie dure, mais elle était une Hennington après tout et comme disait son père, en riant, « en tant que Hennington, les gens seront toujours jaloux de toi. C'est comme ça, faut faire avec ! Les Hennington sont toujours meilleurs que la plupart des gens, c'est pour ça qu'on les jalousait autant » mais elle, elle avait un père qui lui donnait autant d'amour que deux parents auraient pu le faire et même encore plus ! Encore plus !

    Elle voulait tellement que tout soit toujours parfait, pour son père, c'était un peu sa façon à elle de lui dire merci de l'aimer si fort, merci de toujours être là pour la protéger, merci aussi de toujours savoir quand elle n'allait pas bien même quand elle n'avait pas encore voulu lui dire quoi que ce soit de sa tristesse, surtout quand elle n'avait pas encore voulu dire quoi que ce soit. C'était comme ça, comme s'il savait toujours ce qui se passait dans la petite tête de Melyana, comme s'il savait sans cesse quelles idées y trottaient. C'était bien pratique le plus souvent, justement parce qu'elle n'avait pas besoin de laisser ces mots si tristes franchir ses lèvres, qu'elle n'avait pas à laisser sa souffrance s'exprimer sans qu'elle ne se trouve déjà bien au creux de ses bras, enveloppé par leur chaleur et leur force, mais aussi par le parfum de son père, mélange entre son gel douche et un autre parfum. Une fois, quand elle était encore petite, elle était grimpée sur la chaise dans la salle de bain et elle avait attrapé le flacon en verre contenant le parfum de son père. Elle avait appuyé, encore et encore, sur le bouchon, et elle s'était plus aspergée qu'autre chose. Le pire dans l'histoire ? Ethan était rentré dans la pièce alors qu'elle était encore debout sur sa chaise, et qu'elle tenait toujours le flacon entre ses petites mains. Elle avait juste eu le temps de le reposer sur l'étagère avant qu'il ne la saisisse par la taille et en lui fasse quitter la chaise. Elle avait eu le culot de prétendre n'avoir rien fait, que c'était pas elle, alors même que son père l'avait surprise avec l'objet du délit encore dans les mains et qu'elle sentait si fort qu'on aurait pu savoir qu'elle était dans le coin à trois kilomètres à la ronde. Et elle avait surtout eu l'audace d'employer son arme fatal : ses petits yeux vert profond, les mêmes que ceux de son père, et elle avait fait son regard de chiot, vous savez, ce regard si particulier, puppy look comme on disait. Elle avait osé employer l'arme fatale, celle de destruction de punition massive, contre son père, alors qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus en tord !


    Oui, Melyana était toujours en quête de perfection, mais comme tout, cela avait ses limites. En fait, elle cherchait juste à être toujours irréprochable aux yeux de son père, mais cela ne l'empêchait pas non plus d'agir comme une fille de son âge, de faire des bêtises, le tout étant que son père n'en sache et n'en apprene jamais rien, ce qui n'était, hélas pour elle, pas toujours le cas. Elle voulait être calme et irréprochable, parce qu'elle se disait que cela ferait du soucis en moins à son père. Il était tellement chargé au travail en ce moment ... Tellement qu'il n'était pas tous les soirs à la sortie de l'école alors qu'avant, c'était rare que ce ne soit pas avec lui que Mely' rentre de l'école. Elle voulait tellement l'aider, mais ce n'était sûrement pas elle qui serait capable de courser les délinquants et les meutriers qui rodaient un peu partout, elle était trop petite, pas assez forte et surtout, son père ne voudrait jamais, jamais de la vie même ! Elle devait donc trouver un autre moyen de simplifier la vie d'Ethan. Elle avait fait tout plein de recherche, avait cherché dans les journaux qu'ils recevaient, ceux que, une fois sur deux, son père oubliait de ramasser, elle ouvrait grand les yeux et les oreilles à l'école pour tout retenir, entendre et voir, parce que tout le monde lui avait toujours dit qu'en travaillant bien à l'école, elle saurait répondre à beaucoup de choses. Et elle en était venue à la conclusion que tout ceci, les meurtres en fait, était dû aux démons. Non, ce n'était pas une invention, elle en était sûre ! En plus, elle en avait parlé à son institutrice, à Devann, et celle ci lui avait dit que c'était possible, qu'elle devrait croire en ce qu'elle pensait, que c'était vrai. Elle lui avait dit que, comme elle, quand elle était petite, son Papa ne la croyait pas, mais qu'elle, elle savait que ça existait. Melyana aimait beaucoup Devann, Ethan la trouvait bizarre ... Oui, tout devait être parfait, c'était pour ça qu'elle n'aimait jamais réellement avouer qu'elle avait fait une bêtise. Elle préférait dire autre chose, quelque chose qui ne disait pas du tout qu'elle avait fait une bêtise, et espérait que son père la croirait, histoire d'être débarassée de cette histoire ! C'était le cas ce soir là, ou plutôt cette nuit là.

    « Je ... J'avais oublié ... (jetant un coup d'oeil à droite, à gauche, elle repéra l'un de ses bracelets, resté à côté de l'évier) J'avais oublié mon bracelet. Je l'ai enlevé hier soir pour t'aider à laver ce qui va pas au lave vaisselle et je l'ai oublié ... Il est tombé dans l'évier, c'est ça qui a fait du bruit ... »

    Elle mordillait férocement ses petites lèvres une fois son explication finie ou plutôt, une fois son invention achevée. Elle avait réfléchi à toute allure et cela n'était pas super. Pourquoi, si le bracelet était tombé, cela aurait il fait autant de bruit et pourquoi serait il sur le rebord de l'évier, comme s'il n'avait pas bouger ? Et surtout, surtout, pourquoi se serait elle relevée en pleine nuit pour aller chercher à bracelet alors même qu'elle dormait ? Observant son père, se préparant déjà mentalement à faire ses yeux de chiot, elle se mordit encore plus férocement les lèvres en le voyant pas très réveillé. Zut alors, déjà qu'il était tout le temps fatigué en ce moment ! Elle s'en voulait, tellement ... Tout ça pour un verre d'eau ! Serrant fermement le poing, elle sentait toujours la coupure lui faire mal, même que le sang commençait à glisser entre les creux de ses doigts. Elle gardait les mains fermement cachées derrière le dos, et s'arrangeait pour que son père, de là où il se trouvait, de puisse rien voir. Mais son père était fûté, et il la connaissait, elle n'avait aucune chance, elle le savait. Mais peut être qu'il était trop épuisé pour chercher à en savoir plus. Elle pariait sur cela. Oui, il allait sûrement lui dire d'aller se coucher, tout simplement, et il ferait de même, sans chercher à poser plus de questions, n'est ce pas ?

    « Je voulais pas te réveiller ... Excuses moi ... »
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Ethan A. Hennington
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Ethan A. Hennington

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Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Vide
MessageSujet: Re: Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan   Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan EmptyLun 26 Oct - 14:06

Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Image59 Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Wwf252
(c) Jesaispas et November


    Être père, ce n'était vraiment pas facile tout les jours, quand on est jeune et qu'on doit nous même supporter nos parents, c'est carrément agaçant, on a envie qu'ils nous foutent la paix, qu'ils arrêtent de nous donner des ordres et de nous faire chier avec leurs « va mettre la table ! » ou « Et c'est quand que tu fais tes devoirs ? », ho oui on les trouve chiant, enfin pour ma part niveau expérience familial, avec mes parents c'est un peu différent, disons qu'ils étaient bien loin d'être des parents idéales, quoi qu'il en soit, c'est seulement au moment où l'on devient soit même parents qu'on comprend enfin les notres ! Encore une fois les miens sont incompréhensible, d'ailleurs ça fait un bout de temps que je ne suis pas aller salué mon 'père' sans doute plusieurs années et je ne m'en portait pas plus mal, des grands parents, c'était encore une chose que Melyana n'avait pas, elle savait que ma mère était morte ou du moins qu'elle avait rejoint les anges au paradis, une façon plutôt belle et naïve de dire aux enfants que les gens sont morts, sans leur dire qu'ils sont réduis en cendre où en train de pourir dans un cerceuil plein d'asticots et non pas en train de faire la fiesta avec des anges ! De toute façon, personnelement, je ne croyait pas une seule seconde que les anges existaient, je n'étais absolument pas chrétiens et j'en avais carrément rien à faire des conneries de la religion, mais bon, quand une enfant nous demande « elle est où mamie ? » c'est quand même mieux que lui dire qu'elle est partie au paradis avec les anges que elle porte, elle s'est taillé les veines parce qu'elle était dépréssive, ensuite quand elle me demandait pourquoi on rend jamais visite à grand père, là tout de suite c'est plus difficile à expliquer, qu'est-ce que vous voulait dire à une pauvre enfant de tout juste dix ans ? Vous aurez sans doute l'air malin de lui dire que vous ne voulez pas aller voir grand père parce que vous n'avez tout simplement plus envie de le voir et pourtant dans mon cas, c'est bien la vérité, j'ai plus envie de parler ou même de voir mon père parce qu'il n'est pas mon vrai père et qu'il m'a mentit toute ma vie, c'est un peu débile parce qu'il m'a quand même élevé comme son propre fils, il s'était occupé de moi comme un vrai père et voilà comment je le remercie ... Je savais que j'avais tord, mais bon, je suis su genre rancunier qui veut toujours avoir raison et qui aime pas les gros mensonges dans ce genre là, ceci dit, pour Melyana c'était vraiment pas cool, cette pauvre enfant n'avait ni grands parents, ni maman, elle n'avait que moi, et je ne sais pas si c'était vraiment un cadeau, en tout cas, je faisais toujours de mon mieux pour combler le vide d'une petite famille parfaite que je ne pouvais pas apporter à ma fille.

    Depuis qu'elle était venue au monde, j'avais fais de mon mieux pour tout gérer tout seul, je m'étais mis à jongler entre le lycée et le boulot, j'avais tiré un trait sur toutes les fêtes auxquelles j'étais invités et où avant la naissance de Melyana j'allais et je finnissais systématiquement bourré, comme un adolescent quoi, mais j'avais du du jour au lendemain devenir raisonable, parce que du jour au lendemain, je m'étais retrouvé seul avec un bébé dans les bras et durant toute la grossesse de Claire, je ne m'étais jamais imaginé qu'elle pourait comme ça décidé de disparaître et de me laisser tout seul comme un con ! Vous savez ça fait vraiment tout drôle quand le matin, vous arrivez dans la chambre d'hôpital de la mère de votre enfant et qu'elle est ... Partie. C'est le ciel qui vous tombe sur la tête et juste après l'infirmière qui se pointe avec le bébé en vous disant avec le sourire qu'il va falloir lui trouver un nom et qu'elle sera bientôt prête à rejoindre la maison ! C'est carrément bizarre et après la greluche d'infirmière qui sort « Mais où est passée Mademoiselle Ashton ? » ha bah tiens, c'est marrant mais je me posais la même question ! C'est sans doute ce que j'aurais répondu si à cet instant je n'avais pas été en train de réaliser ce qui m'arrivait, alors je m'étais contenter d'hausser les épaules pour lui signaler que je n'en avais pas la moindre idée. Bizarrement, même si ce jour à plus de dix ans, je m'en souviens comme si c'était hier, sans doute parce qu'il avait marqué un virage à quatre-vingt-dix degrés dans ma vie. Ça avait était dur, j'étais jeune et compétement à des années lumières de ce qui me tombait sur le coin du nez, j'étais naïf aussi, alors je m'étais dit que Claire avait juste besoin de temps pour réfléchir et qu'elle allait revenir et les jours avaient passés et je n'avais toujours pas de nouvelles de Claire, tout laissait présager qu'elle avait quitté la ville et quelques temps plus tard, j'ai appris qu'elle était à New York, elle trainait dans les rues de cette grande ville à la recherche de n'importe quel drogue à s'injecter dans les veines ! C'est seulement à ce moment là que j'ai compris qu'il n'était plus necessaire de l'attendre, qu'elle en avait rien à faire de tout ce qu'elle laissait derrière elle à Pleasant Hill, elle avait briser mon coeur et voler une partie de la vie de sa fille, je n'avais pas su lui pardonner, ma rancoeur envers elle avait grandit au fil des années et même si aujourd'hui elle ne représentait plus rien à mes yeux, je ne pouvais pas m'epêcher de penser à elle de temps en temps, parce qu'elle était la mère de ma fille, cette fille qui vivait avec moi et qui semblait être parfaite avec quand même quelques défauts ...

    Comme par exemple celui de se lever au beau milieu de la nuit, pour aller chercher un bracelet en perle qu'elle a laissé prés du lavabo, un bracelet qu'elle a fait tombé et qui a fait autant de bruit qu'un verre qu'on casse et qui en plus, n'a pas bouger depuis le moment où elle l'a oublié près du lavabo, le genre de mensonge gros comme une maison dont Melyana avait le secret ! Il y a certains enfants qui mentent super bien, tellement bien que c'est impossible de savoir ce qui est vrai ou faux et il y en a d'autres qui tente de nous berner avec des histoires un peu farfelue et évidemment on ne tombe absolument pas dans le piège, à moins d'être complétement naïf. Mais bon, ce n'étais plus mon cas depuis plusieurs années alors aujourd'hui je savais très bien que la petite racontait n'importe quoi.

    « Oui, ça me paraît tout à fais logique ... Un tout petit bracelet qui fait du bruit sans bouger d'un milimétre et toi qui vient le chercher et qui plutôt que de le récupérer reste à l'écart les mains dans le dos ... Qu'est-ce que tu caches ? »

    C'était clair qu'elle cachait quelque chose les mains cachées de cette façon derrière le dos, je la connaissais trop bien pour ne pas le remarquer, elle s'excusa de m'avoir reveillé, mais au final ce n'était pas le plus important, je lui souris comme pour lui dire que ce n'était pas ça le plus grave, le plus grave c'était bel et bien ce qu'elle était en train d'essayer de ma cacher, ça sentait clairement le « j'ai fais une bêtise, mais il ne va pas le remarquer », j'avais moi même était enfant et j'avais moi même utiliser cette méthode pour faire genre j'avais rien fait de mal, ce n'est pas a un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace, si vous voyez ce que je veux dire ...

    « C'est pas grave que je sois réveillé ... Par contre ce qui est grave c'est ce que tu essais de me cacher... »

    Ça aurait quand même pu être grave qu'elle me réveille alors que je dormais paisiblement et qu'il était seulement deux heures du matin et que normalement c'est à six ou sept heures que je me lève ce qui est déjà très tôt vu que des fois je me souche pas avant justement deux heures du matin enfin bon, le manque de sommeil était aussi une habitude à avoir quand on était père célibataire ... Enfin entendons par célibataire pas marier et vivant seul avec sa fille ...
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Melyana E. Hennington
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MessageSujet: Re: Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan   Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan EmptyMar 27 Oct - 22:39

Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Icnemfoy2 Je vais bien ne t'en fais pas ... C'est ce que je veux que tu crois ... • PV Ethan Icneja7
« Le père est un miroir dans lequel
La petite fille puis l'adolescente,
Peut discerner les prémices
De la femme qu'elle deviendra … »


Geneviève Bersihand


    Etre une jeune fille de 10 ans dans le monde d’aujourd’hui était tellement différent de ce qui se faisait avant. Le monde changeait chaque jour un peu plus, il devenait sans cesse plus dur, plus froid, plus compliqué. La vie de Melyana n’avait rien à voir avec celle de toutes ces princesses et de toutes ces héroïnes de contes de fées, de tous ces contes de fées que son père lui lisait alors qu’elle était plus petite, assis sur le lit à côté d’elle, tenant d’une main le livre et caressant doucement les cheveux de sa fille de l’autre. C’était, au passage, un réel prodige que d’arriver à faire lire un tel livre à Ethan, pas qu’il soit illettré ou incapable de savoir lire sans buter sur chaque mot, simplement qu’il n’était pas un grand lecteur, déjà, lire le journal, ça le gonflait bien vite ! Seules les bandes dessinées semblaient échapper à son courroux. Bref … La vie des Aurore, Cendrillon et autre Ariel était bien différente de celle de Melyana. Elles, elles vivaient et grandissaient dans l’espoir d’un jour rencontrer l’homme de leur vie, celui qu’elles épouseraient, celui auprès de qui elles vivraient heureuses jusqu’à la fin des temps, celui qui leur donneraient des tas de petites têtes blondes ou brunes. Melyana, elle, grandissait sans réellement savoir ce qu’elle ferait plus tard. Son avenir n’était pas tracé, elle ne savait même pas encore ce qu’elle ferait réellement demain à l’école. Et pour être honnête, elle s’en souciait peu. Elle savait, parce que c’était comme ça, parce qu’elle avait fini par le comprendre en analysant sa vie, qu’on n’avait pas toujours ce qu’on voulait, qu’on pouvait perdre tout ce qu’on avait très très vite, sans même comprendre ce qui se passait, sans même comprendre pourquoi. Si son père parlait peu de sa mère, elle savait cependant qu’il l’avait aimé, énormément, trop peut être aussi, parce qu’il avait été tellement malheureux et triste lorsqu’elle était partie. Melyana ne comprenait pas toujours les histoires de grands, presque jamais même, surtout parce qu’elle refusait de le faire. Tout ceci semblait si triste et fatiguant. Alors, alors qu’elle voulait continuer à grandir pour devenir une femme super, qui rende son père super heureux, elle voulait dans le même temps ne jamais atteindre le cap adulte, celui qui la ferait se plonger toute entière dans ce monde. Elle lisait, beaucoup, elle regardait aussi les informations, ce qui pouvait sembler décaler pour une fillette de son âge. Elle comprenait qu’elle avait de la chance, énormément même, et ce même si elle n’avait pas exactement la même vie que ses petits camarades de classe. Elle voyait à la télé les images qui arrivaient des quatre coins du monde et qui montraient tous les gens mis de force à la rue, parce que des inondations avaient emporté tout ce qu’ils avaient, parce qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour payer les loyers. Elle aimait beaucoup regarder les infos, mais n’avait le droit de le faire qu’en compagnie d’un adulte, parce que, visiblement, il y avait des choses encore plus tristes et effrayantes que les catastrophes naturelles. Elle obéissait à cet ordre de son père, mais il arrivait que des fois, elle voyait quelque chose qu’elle n’aurait pas dû, parce que la personne chargée de la surveiller, le plus souvent, il s’agissait de son père lui-même, s’était absenté quelques secondes pour aller chercher un mouchoir ou pour répondre au téléphone par exemple. Son réflexe était alors de prendre le coussin le plus proche et de se le coller devant les yeux, pour ne pas voir, ou alors, de carrément changer la chaine. Il faisait assez de mauvais rêves comme ça, merci bien.

    Jamais elle n’aurait échangé contre quoi que ce soit, avec qui que ce soit sa vie. Elle était heureuse dans cette vie, même si elle savait que sa vie pouvait encore un peu être mieux. Elle n’avait pas sa mère auprès d’elle, toute sa branche maternelle restait une énigme, quant à sa branche paternelle, elle n’avait que peu de contacts avec ses membres. Elle savait que la mère de son père était « partie au ciel avec les anges », comme le lui avait expliqué le principal concerné. Elle ne comprenait pas trop, en revanche, le fait que son père ne voit jamais son père à lui, et qu’elle n’ai pas de contact avec son grand père. Peut être l’avait elle vu, une ou deux fois, elle ne savait pas. Elle ne s’en souvenait en tout cas pas si jamais elle l’avait effectivement déjà bien rencontré. Elle savait, en revanche, que plus petite, elle serrait souvent dans ses bras tous les hommes de l’âge de père de son père à elle, que ce soit le facteur, le boulanger, le commerçant du coin, tout ça pour savoir si l’un d’entre eux allait lui dire « oui, c’est moi Mely’, je suis ton grand père, le père de ton Papa ». Bien sûr, cela ne gênait pas réellement les gens, surtout parce qu’il y avait largement pire que de se faire faire un câlin par une fillette mignonne comme tout, mais Mely’ savait que son père se faisait sûrement des cheveux blancs. C’était quand même un peu bête cette expression, elle n’avait encore jamais vu personne avoir brusquement tous les cheveux blancs parce qu’il avait eu peur de quelque chose … Bah, pour le coup, ça devait encore être un truc d’adulte, compliqué et incompréhensible, trop, même pour une petite fille aussi avancée mentalement qu’elle. Il fallait voir les choses en face, la petite puce avait depuis longtemps compris que ce n’était pas le nombre de personnes auprès de vous qui comptait réellement, mais la façon dont ces personnes vous aimaient, la façon dont elles vous le prouvaient jour après jour. Elle avait son père, qui était tout pour elle, et, honnêtement, à part pour quelques petites choses, elle ne voyait pas vraiment où il lui manquait la présence d’une mère. En réalité, si Claire lui manquait quand même tant, même si elles ne s’étaient connues que quelques jours et que Melyana n’avait aucune idée de ce à quoi la jeune femme ressemblait, c’était simplement parce qu’elle avait envie d’être, pour une fois, un peu plus comme tout le monde. Les enfants veulent juste être comme tous les autres, tout en restant différents, et c’est là un gros souci. Ils refusent d’être rejetés parce qu’ils ne sont pas pareils que les autres, mais ils ne veulent pas plus non plus être comme tout le monde, faire comme tout le monde. C’est là un grand paradoxe, et en réalité, jamais personne n’a, semble-t-il, toujours su le dominer, il reste là, avec nous, même quand on est adulte. Oui, elle avait son père, la cousine de celui-ci et Lex’, les trois personnes qu’elle aimait le plus, les trois personnes qui étaient les plus proches d’elle. Cela ne faisait que 3, oui, et alors ? Il y avait dans sa classe un petit garçon qui n’avait pas de vrais parents, qui en avaient, si, sûrement, parce qu’on est toujours le fils ou la fille de quelqu’un, mais lui avait été abandonné par ses deux parents alors qu’il n’était encore qu’un bébé. Si il comptait bien, il avait eu plus de 5 couples de parents, et lorsqu’il voulait compter le nombre de frères et sœurs qu’il avait eu, il se trouvait vite à en perdre le compte. Il allait de famille d’accueil en famille d’accueil, où il trouvait un homme, une femme, parfois des enfants, mais le fait était qu’avec seulement ses 3 proches, Melyana était cent fois plus heureuse que lui. Oui, ce serait sans doute mieux d’avoir un peu plus de proches réellement proches autour d’elle, mais on a pas toujours ce que l’on veut, et c’est déjà mieux que de n’avoir personne qui sera toujours là pour vous protéger et pour vous aimer malgré tout ce que vous pouviez bien faire ou avoir fait …

    Justement, il se trouvait qu’elle venait tout juste de faire une bêtise. Vue extérieurement, la mini tragédie pouvait paraître bien stupide. C’est vrai, après tout, Mely’ avait simplement cassé un verre en voulant le mettre dans l’évier, ce n’était tout de même pas la fin du monde et pourtant, elle s’obstinait à refuser d’avouer son méfait, comme si en l’avouant, elle perdrait à jamais son père, sa confiance, son amour. C’est que, pour elle, il y avait tant derrière. Reconnaître qu’elle avait fait une bêtise n’était en soit pas compliqué, elle le savait, mais elle se disait que … Elle se disait que cette fois ci, en refusant premièrement de dire ce qu’elle avait fait, elle allait s’emmêler les pinceaux, comme on dit. Le fait était qu’elle était descendue boire, parce qu’elle avait soif, mais pas que pour ça, et qu’elle avait cassé le verre sans le vouloir. Oui, elle avait soif, mais elle … Elle avait surtout du mal à se rendormir, après avoir cauchemardé, et le souci principal se situait là. Reconnaître qu’elle avait cassé un verre serait facile, mais retenir ses larmes devant son père le serait moins. Elle savait qu’il la connaissait, par cœur, alors, il comprendrait facilement qu’il y avait quelque chose de plus gros derrière tout ça. Elle était honteuse, se sentait honteuse. Elle s’était elle-même enfoncée dans les soucis, et savait bien qu’elle ne tiendrait pas encore longtemps, devant les yeux de son père, en entendant sa voix un peu rauque parce qu’il était sûrement pas tout à fait réveillé lui, contrairement à elle qui ne voulait justement qu’une chose, dormir. Elle savait qu’elle mentait mal, mais ce n’était vrai qu’avec son père. Il se trouvait qu’elle était incapable de lui mentir, ou par petites touches seulement. Elle ne savait même pas d’abord si son père était crédule de toutes ces petites touches mensongères. En tout cas, jamais il ne lui avait demandé d’arrêter de lui mentir lorsque, justement, elle tentait de mentir un tout petit peu, surtout lorsqu’il s’agissait de Claire. C’était son souci majeur, presque le seul d’ailleurs, et elle refusait d’en parler, simplement parce qu’elle ne savait pas pourquoi elle se sentait comme ça, triste et un peu coupable, simplement parce qu’elle ne voulait pas faire de la peine à son père qui n’était pas à l’aise et enclin à aborder le sujet « Claire ». Elle baissa le regard au sol lorsque son père lui dit, clairement mais en y allant pas non plus de front, qu’il savait très bien qu’elle lui mentait. Elle refusait de soutenir une seconde de plus son regard alors qu’elle allait à nouveau lui mentir.


    « Je te cache rien Papa, promis … »

    Elle savait qu’elle n’irait pas plus loin, qu’elle ne pourrait pas encore plus mentir. Elle le savait, elle le sentait. Déjà, sa lèvre tremblotait, déjà, elle sentait les yeux la piquer quelque peu et malheureusement pas de fatigue. Sa voix n’avait plus été qu’un murmure, comme sorti de la brume, après des années et des années, dans le style Belle au Bois Dormant. Et elle sentait qu’elle ne pourrait plus tenir très longtemps ses poings fermés, parce qu’elle avait de plus en plus mal, parce qu’à force de les serrer si fort, elle sentait ses ongles s’enfoncer dans la plaie, ce qui, bien sûr, n’arrangeait rien. Pourquoi elle était si faible face à son père alors que devant tout le monde ou presque, elle était la pro du mensonge et de la résistance ? … Parce que, justement, Ethan était son père, son super héros, celui qui l’aimait et la protégeait si fort depuis qu’elle était née, parce qu’entre eux, ils avaient toujours voulu le moins de secrets. Bien sûr, ils en avaient encore l’un pour l’autre, mais sur ce terrain là, Mely’ ne tenait pas alors que son père était capable d’avoir malgré tout des secrets pour elle. C’était lui l’adulte après tout. Elle releva un bref instant la tête et croisa rapidement son regard, lui disant qu’elle ne voulait pas la réveiller, qu’elle en était désolée. Elle aperçut au passage le sourire de son père, se sentit alors quelque peu soulagée. Il ne lui en voulait pas, pas de l’avoir tiré du sommeil en tout cas. D’ailleurs, alors qu’il lui répondit, il ne fit que confirmer ce qu’elle avait conclu de ce sourire. Et à sa voix, redevenue à présent normale, elle comprit que c’était râpé, qu’il était à présent réveillé et qu’il n’allait pas la lâcher avant de savoir, qu’il ne la laisserait sûrement pas quitter la pièce sans avoir reçu l’explication qu’il attendait. Face à quiconque d’autre, Mely’ se serait fâchée, serait sortie de force, aurait demandé, agacée, à ce qu’on la laisse tranquille, à ce qu’on la laisse faire ce qu’elle voulait, mais jamais elle n’avait eu cette attitude avec Ethan, et elle doutait de l’avoir un jour. Quoi que, l’adolescence était pas loin. Et il ne faut jamais jurer de rien. « Ce qui est grave, c’est ce que tu essaies de me cacher » Le mots résonnèrent dans son corps, s’amplifièrent encore et encore, faisaient écho partout en elle, et s’en fut trop. Ne tenant plus, elle laissa les larmes franchir le seuil de ses yeux, alors qu’elle courut vers son père, faisant alors totalement disparaitre l’écart qui les séparait. Elle passa ses bras autour de la taille d’Ethan, colla ses mains ensanglantés sur la peau nue de son père, essuyant sans réellement le vouloir dans le même temps une partie du sang qu’elle avait au creux des paumes.

    « Jevoulaisboireetj’arrivaispasàmerendormirparcequeetpuisj’aicasséleverre !! Jevoulaispasteréveilleretjesaigneetellem’aencorecriédessus !!

    Pardon mon petit papa, pardon ! »


    C’était pire que les chutes du Niagara là, c’était un déluge de larmes, des mots embrouillés, mêlés, prononcés à toute allure pour rendre le moment de la peine moins long et moins douloureux, parce qu’avec le flot de larmes, c’était un flot de mots qui sortait. La voix d’Ethan avait ouvert l’écluse, et à présent, Melayana ne pouvait plus se stopper, cela lui était impossible. Elle se sentait mal, tellement mal de lui faire ça, à lui qui consacrait sa vie à elle, à lui qui l’aimait plus que tout, à lui qui était tout … Et pourtant, il en fallait plus pour faire pleurer Mely’, elle qui devait sans cesse devoir faire face à la mesquinerie et à la méchanceté des enfants qui ne manquaient jamais de lui rappeler qu’elle n’avait pas de maman. Melyana en était venue, sans trop réellement savoir pourquoi, à penser que pleurer n’avait rien de glorieux, qu’on devait plutôt avoir honte de se mettre à pleurer, surtout pour un rien. Mais devant Ethan, elle ne pouvait pas tenir plus longtemps. S’il était l’être devant lequel elle voulait le moins pleurer, elle savait surtout qu’il était l’être qui pouvait le mieux la consoler, lui dire que tout irait bien. L’amour d’Ethan valait tout au monde …

    Spoiler:
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